L’étude du contact entre deux surfaces rugueuses est une problématique récurrente en tribologie. Dans la plupart des situations, la géométrie de l’interface est transformée en un modèle équivalent rugueux/lisse, qui donne des résultats intéressants. Néanmoins, dès lors que l’on introduit un effort ou un déplacement tangentiel, de tels modèles atteignent leurs limites. C’est pourquoi il est d’intérêt d’étudier le contact direct entre deux aspérités, non pas par leur sommet (contact ponctuel Hertzien classique), mais par le côté sous sollicitation normale et tangentielle. Dans cette conformation particulière, le mouvement relatif n’est pas nécessairement orienté selon la ligne des sommets d’aspérités ni la ligne des centres de courbure.

Dans cette communication nous présenterons un état de l’art de la manière de traiter ce type de problèmes et présenterons une description de ce problème adaptée à l’étude de deux surfaces rugueuses en vis-à-vis. Ces résultats analytiques seront comparés à un modèle éléments finis.

L’approche utilisée permet de quantifier les efforts tangentiels, Ft, qui apparaissent dès le chargement normal et qui peuvent, dans certaines conditions, atteindre des valeurs rendant possible le glissement total. Dans ce cas, l’apparition de dégradations sévères (destruction de film de protection, grippages, …) peuvent nuire au fonctionnement correct de l’interface.

La suppression de ces glissements, et de manière générale la réduction de ces efforts tangentiels, via les dimensions et positions de ces aspérités en contact constitue une voie d’optimisation des microgéométries destinées aux assemblages.