Nous avons le plaisir de vous annoncer le séminaire de 

Walid TARRAF, Enseignant-chercheur de l’équipe ANLER (ECAM-EPMI), portant sur l’ "Entropie d’échelle et statistiques intermittentes appliquées aux écosystèmes". 

Le 16/02/2023 à 13h15 via Teams.

Résumé  :

La biodiversité est un des enjeux internationaux qui répond explicitement à la notion du développement durable. C’est un intérêt explicite pour les besoins humains qui constitue des ressources naturelles vivantes se trouvant dans la nature. La biodiversité dans son concept fondamental est introduite par l’étude de la distribution spatiale des espèces et plus précisément la relation bien connue loi aires-espèces (Species Area Relationship ; SAR). La connaissance de la loi aires-espèces qui gère véritablement le phénomène de distribution spatiale des espèces nous permet de prédire la réponse de la biodiversité aux changements environnementaux à différentes échelles et d’évaluer les options politiques de conservation globale de la biodiversité. En effet, dans notre travail, nous proposons une nouvelle approche du phénomène de distribution spatiale des espèces et des individus végétales (arbres) en utilisant les mêmes outils et propriétés physiques que pour traiter la dynamique statistique et géométrique multi-échelle caractérisant le phénomène de turbulence développée. Dans ce sens, nous nous sommes inspiré du modèle de peaux entropiques P.E hybridé avec l’équation de diffusion d’entropie d’échelle, qui décrit le phénomène d’intermittence en turbulence. Ce modèle a été appliqué sur des données expérimentales de distributions spatiales d’espèces en utilisant une géométrie simulant la distribution des espèces et des individus sous une forme se rapprochant de la géométrie du Cantor à deux dimensions. Les résultats montrent que la répartition des espèces et des individus est bien décrite par le modèle des P.E. Ainsi que ces deux distributions spatiales montrent une dynamique intermittente possédant une hiérarchie de niveaux de fluctuation qui s’étend entre deux extrémités : un corps fractal parabolique (très désordonné) et une crête fractale pure (moins désordonné). Nous constatons ainsi que les statistiques d’intermittence peuvent se produire dans des phénomènes autres que la turbulence.